Dans nos consultations nous rencontrons de plus en plus de souffrances neurocognitives. Avec l’âge beaucoup de personnes s’inquiètent face à cette recrudescence de maladies dites « neurodégénératives ».
Apporter des réponses préventives dans le domaine neurocognitif semble donc impératif!
La neurotransmission
La neurotransmission est le passage d’informations entre les neurones par libération de neurotransmetteurs.
Une bonne neurotransmission dépend donc d’une bonne libération de neurotransmetteurs comme l’acétylcholine.
L’acétylcholine, synthétisée à partir d’un phospholipide, la phosphatidylcholine, est un neurotransmetteur impliqué dans les mécanismes de mémorisation, et même d’apprentissage.
Une baisse d’acétylcholine est synonyme de déclin cognitif. Cette baisse peut être consécutive à une forte production d’acétylcholinestérase, une enzyme provoquant la dégradation de ce neurotransmetteur essentiel au bon fonctionnement cérébral.
L’acétylcholine est un neurotransmetteur qui n’est pas fabriqué à partir d’un acide aminé, mais par l’association de la choline, apportée par les aliments, et de la forme active de l’acide pantothénique, la vitamine B5.
Favoriser la neurotransmission
Les parties du cerveau dont les neurones utilisent le plus la choline, sont celles impliquées dans la maladie d’Alzheimer.
Avec l’âge, l’organisme fabrique moins d’acétylcholine provoquant ainsi des troubles de la mémoire, manque de concentration, pertes d’objets…
L’ingestion d’aliments riches en choline est la base pour une bonne synthèse d’acétylcholine. La choline se retrouve principalement dans le jaune d’œuf, la viande, le foie, le soja, le germe de blé, les crucifères et les céréales.
Ensuite, la prise d’un inhibiteur naturel de cholinestérase est une excellente réponse face au risque de déclin cognitif, pour améliorer la mémoire et l’apprentissage.
L’Inhibiteur naturel de cholinestérase
L’huperzine est un alcaloïde inhibiteur naturel de cholinestérase. Cette molécule est extraite d’une plante asiatique, Huperzia serrata.
L’huperzine peut traverser la barrière hémato-encéphalique, donc atteindre le cerveau.
Cet alcaloïde est efficace à de très faibles doses, de l’ordre du µg (microgramme = un millionième de gramme).
En Chine, l’huperzine est considérée comme un médicament.
Nous retrouvons cette molécule en France dans des compléments alimentaires contenant de l’Huperzia serrata.
Intérêts de Huperzia serrata
Des études effectuées en Chine à partir de l’huperzine montrent un intérêt certain dans les cas de troubles de la mémoire, notamment dans la maladie d’Alzheimer.
A partir d’une étude à double aveugle avec placebo menée durant huit semaines sur 103 sujets souffrant de la maladie d’Alzheimer, on observa une amélioration de la mémoire, des facultés cognitives et du comportement des sujets avec l’administration de 200 µg d’huperzine, deux fois par jour (Xu SS, Gao ZX, et al.).
En 2002, les mêmes résultats furent obtenus au cours d’une étude à double aveugle avec placebo menée auprès de 202 sujets (Zhang Z, Wang X, et al.).
Une étude à double aveugle avec placebo a également été menée auprès de 68 adolescents en bonne santé qui se plaignaient de troubles de la mémoire. Une prise de 100 µg d’huperzine, deux fois par jour a permis une amélioration de la mémoire et l’apprentissage des sujets (Sun QQ, Xu SS, et al.).
Huperzia serrata reste contre-indiquée chez la femme enceinte et allaitante par sécurité.
